samarel sourit en revoyant ericx. il l'avait croisé à quelques reprises en tant que soldat, mais surtout au conseil ducal. il avait le souvenir d'un garçon attaché à bien faire et à servir le duché. force de proposition, il n'était pas dans la contestation permanente ou la récrimination partisane, ce qui lui avait plu. aujourd'hui, ils allaient partir tous les deux en patrouille. c'était pour eux deux l'occasion de faire un peu plus connaissance, en tant qu'hommes.
et bien nous devons aller à loriol. puis de là, je pense que nous allons nous rendre au sud de montélimar, vers la provence. le temps n'est pas encore aux cigales, mais il est dégagé. celà devrait nous promettre une aventure agréable. pour peut que nous tombions sur une mauvaise rencontre, ou une fermière accorte au croupion accueillant, nous n'aurions pas perdu notre temps.
après avoir parlé du bon vieux temps pendant toute la soirée, les deux hommes partir se reposer. le lendemain, ils partirent tot et profitèrent de leur séjour à loriol pour déguster quelques fromages et rendre justice dans une affaire de champs et de bornes avaient été déplacé. comme d'habitude, dans les petits bourgs ou ne venaient pas souvent la maréchaussée ou le prévost, c'était l'armée ou le seigneur local qui assurait la maintenance de l'ordre et relayaient le pouvoir central du duché.
le lendemain, les deux soldats reçurent l'ordre de faire route vers la provence. ils passèrent à montélimar vers midi et en profitèrent pour se restaurer dans une des bonnes tavernes de la ville, avant de faire route vers le sud. ils arrivèrent à la nuit tombée à orange. la petite ville était un peu plus qu'un gros bourg, et l'ost du lyonnais dauphiné n'y descendait qu'occasionnellement.