[EXERCICE] Démontage d'une baliste

Après avoir laissé la charette au bas de la tour, Frutass arriva suivie de son groupe au sommet d'une des plates-formes sur laquelle se dressait une baliste, imposante, le regard tourné vers l'extérieur.

[C'est "TENSEURS" celui qu'est illisible]

Elle fit le tour de l'engin, puis donna ses instructions à ses hommes. Beau bébé que voilà. Alors, Ois' pour commencer, occupe-toi de descendre toutes les dondaines en bas de la tour. Elle désigna les gros carreaux qui servaient de projectiles. Potté et Arbabou, vous prenez chacun une masse et vous m'enlevez les chevilles qui bloquent les roues sur l'essieu. Elle désignait les pièces en même temps qu'elle expliquait. Une fois que j'aurai désenclenché le mécanisme de tension, vous me ferez sauter les chevilles qui bloque l'affût aux traverses. Quand l'affût sera ôté, vous le descendrez avec soin jusqu'à la charette. Ca me laissera le temps de défaire les cordages sur l'arc et démonter le cadre avec Ois'. Si vous avez des questions, n'hésitez pas, car si vous faites une connerie, la machine est foutue. Compris ?

Frutass regarda Potté lui adresser sa requête. Elle sourit. Merci de réfléchir à ma place Potté. Un bon point pour toi. Elle tendit la main. Prête-moi ta masse. Elle attrapa l'outil tendu, puis ramassa une dondaine parmi les munitions. Elle cala la dondaine contre un créneau, puis souleva la masse et l'abattit sur le projectile. Celui-ci se brisa en deux au deux-tiers en un craquement de bois, dispersant des éclats sur le sol. Elle ramassa la pointe de la dondaine, ôta la flèche à l'aide de sa dague et tendit le morceau de bois et de fer à Potté. Voilà pour toi, ça devrait faire l'affaire. Comme tu as pu le constater, il n'y a pas que des solutions intelligentes. Elle lui rendit sa masse et rit de bon coeur et s'attela de défaire les deux cordes reliés des treuils aux arc.

Frutass sourit à son fillot. Tu as raison pour les cales, mais malheureusement, on ne peut pas démonter le cadre supérieur sans que les tenseurs nous sautent à la gueule, et on bousille la machine... Donc, on doit d'abord ôter les roues, puis l'essieu afin de tomber l'affût. Elle regarda le tas de rondins. Bon, dans ce cas, on va faire mieux. Frutass attrapa quatres dondaines et les posa à côté de la baliste. Elle glissa la première sur un rodin, sous l'essieu et appuya de toutes ses force sur le levier improvisé. Glisse tes bûches sous le cadre, pas sur l'essieu, ordonna-t-elle à Potté entre ses dents.

Une fois ce côté de la baliste soulevé, elle répéta l'opération de l'autre côté, se ruinant les épaules à forcer comme une brute. Les deux roues avant en l'air, Frutass les dondaines en soutien, pointe en appui sur le sol et talon en appui de chaque côté des tenseurs. Elle souffla. Voilà qui est stabilisé. Démonte-moi ça maintenant.

Maintenant que les roues sont tombées, on va devoir enlever l'essieu. C'est pas le plus dur ça. Elle attrapa le long et large cylindre de bois par une de ses extrémités, passant le doigt dans le trou bloquant la roue, et tira. L'essieu glissa tout simplement hors du cadre, et libéra ainsi l'accès à la partie inférieure de l'affût. Voilà. Plus qu'à enlever les chevilles qui maintiennent l'affût aux cadres. Elle désigna les deux chevilles qui traversaient la partie centrale du cadre, qui maintenait l'affût à sa place, au niveau des tenseurs. Oiselier. Puisque t'as fini de descendre les dondaines, vient donc nous filer un coup de main. Mets-toi en face et tient le cadre bien droit sur ses cales. Je fais pareil de l'autre côté pendant que Potté enlève les chevilles. Frutass se mit en position, cala sa main droite contre la partie arrière du cadre et sa main gauche en dessous, pour le retenir un minimum en cas de chute.